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La crise est-elle un frein au progrès?

28 janvier 2013

Régressions sociales ou la politique inutile.

 

La crise économique se transforme en une multitude d'autres crises. La crise politique en fait partie. Durant la période de la grande crise de 1929, nombreux étaient les États qui connurent une transfiguration de leur vie politique. Selon les pays, cette transfiguration s'est exprimée de différentes manières. Poussée de régimes totalitaires en Allemagne, en Russie, ou encore en Italie. Instabilité politique notamment en France et en Grande-Bretagne.

La crise économique a été, en effet, mal appréhendée par les gouvernements. De nombreuses scissions idéologiques sont nées ce qui a entraîné de fait un ralentissement des décisions par l'apparition d'une ribambelle de petits partis et de partis extrémistes . Les révoltes populaires ne se contenaient plus, on manquait de nourriture et de moyens pour se chauffer.

Les discours des nationalistes séduisirent en promettant la diminution du chômage, le retour à une économie saine, l'hégémonie de l’État et la suprématie de certaines classe. L'exemple de référence est de toute évidence l'arrivée du NSDAP (parti Nazi) au pouvoir du Reich Allemand en 1933.

 

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En effet, la crise toucha de plein fouet l'Allemagne affaiblie par la guerre. L'augmentation du chômage et de la pauvreté permirent d'alimenter le discours des Nazis. Ce parti devint vraiment populaire en 1933. Le 30 Janvier, Hitler, le leader du parti nazi, est nommé Chancelier par Hidenburg. Suite à la mort de celui-ci en 1934, Hitler obtint le droit de cumuler les pouvoir. Le voici chef du troisième Reich. Il instaura une période terreur. Il fit brûler le Reichstag le 28 Février 1933 et les livres des opposants politiques lors de l'autodafé le 10 Mai 1933. Il lança la propagande, créa des organisations miliciennes comme la gestapo et la S.S. qui avaient pour but de dénicher tout opposant, fit censurer les journaux et courriers ne respectant pas la politique nazie, organisa de grande rencontes sportives pour promouvoir la puissance du nouveau Reich, ouvra les portes des ''Jeunesses Hitlériennes'', contrôla l'éducation des enfants, élabora les lois de Nuremberg en 1935 qui développèrent l'idée de haine envers les juifs et prônèrent l'élévation de la race aryenne en bâtissant secrètement des Lebensborns où 20 000 enfants furent procréés entre les membres de la SS et des femmes respectant les critères de la race aryenne. Hitler s'intéressa à ses voisins dictateurs. Pour mener à bien son projet de conquête, il signa des pactes avec ses cousins dictateurs : Staline, Mussolini.

Le totalitarisme, issu de l'effet d'aubaine de la crise, est un signe incontestable de la régression. Les droits fondamentaux sont bafoués, les libertés supprimées, et les chefs de ces mouvements ne vivent que par une idée primitive qui est celle de conquête des terres et la soumission des peuples par la force.

 

Les mouvements fascistes ne se sont pas contenues entre les frontières du Reich allemand. La France et la Grande-Bretagne subirent elles aussi l'action de ces partis. En effet, ceux-là ont fortement évolué durant la période de crise profitant de l'instabilité politique.

 

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En 1929, la Chambre des Communes en Grande-Bretagne était dominée par la coalition des travaillistes et des libéraux. R.MacDonald, du groupe des travaillistes, dirigeait le gouvernement. Il fut néanmoins critiqué de tout bord. Les travaillistes l'accusaient de ne pas oser la politique socialiste, et les conservateurs dénonçaient les dépenses considérables de l'Etat. La crise économique, puis financière aggrava sa situation, car il dut demander une aide financière auprès de la Fed. Ainsi il fut contraint d'appliquer une politique conservatrice en taillant dans les dépenses. Son camarade O.Mosley décida de quitter le gouvernement pour témoigner de son désaccord et fonda le New Party qui devint un véritable parti fasciste. Suite à cela MacDonald démissionna en 1931.

De nouvelles élections furent donc organisées. La Chambre prit la couleur des conservateurs et contre toute attente, MacDonald saisit les rênes du gouvernement ce qui fit sensation auprès des travaillistes. Les mesures économiques s'opérèrent en deux temps marquant un contraste. D'une part, les conservateurs abonnèrent l'étalon-d'or qui avait été recréé en 1925 et procédèrent à des coupes considérables dans les dépenses d’État notamment celles destinées aux allocations ce qui engendra la révolte des travailleurs et des chômeurs. D'autre part, une grande majorité accorda le retour du protectionnisme, ainsi une multitude de nouvelles règles économiques virent le jour telles que la taxe protectionniste de 10 à 33% sur les produits étrangers (sauf ceux provenant du Commonwealth conservés par l'accord d'Ottawa), un développement des industries britannique, des incitations financières pour l'agriculture, la création de logements, la stimulation de la consommation par l'offre de crédit à bas taux et une politique de ''Buy British''. Ces règles sont en rupture avec la politique traditionnelle conservatrice, car l’État agit directement sur l'économie. Malgré ce renversement de situation MacDonald fut remplacé par Baldwin en 1935.

 

La France connut aussi une période d'instabilité politique. Entre 1932 et 1936, onze ministères se succédèrent. Le gouvernement ne parvenait pas à trouver les réformes financières et économiques adéquates. En effet, les ministres s'accordaient à réduire les dépenses de l’État en réduisant de manière significative le salaire des fonctionnaires, ce qui influença les chefs d'entreprises à faire de même avec leurs ouvriers contractant mécaniquement la demande en bien de consommation. Le 6 Février 1934, les ligues d'extrême droite défilèrent dans les rues de la capitale française provoquant des émeutes. Ils échouèrent leur coup d'Etat. Le Front populaire offrit un léger répit à la polique française par son arrivée au pouvoir en 1936 (voir les grandes réformes), mais Léon Blum démissionna en 1937 livrant de nouveau la France à une instabilité politique. Un gouvernement le remplace de mai à juin 1938.

 

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La crise est un véritable gouffre politique. Elle restreint les marges de manœuvres des hommes au pouvoir, divise les partis favorisant la montée de partis fascistes et extrémistes, multiplie les mesures contradictoires ne permettant pas l'émancipation de la société.

Aujourd'hui l'instabilité politique est visible notamment dans les pays les plus atteints par la crise c'est-à-dire la Grèce depuis le départ de Papandréou, mais aussi le Portugal, et l'Italie. On remarque aussi la réapparition des partis extrémistes comme le Front National en France (près de 18% des suffrages aux élections présidentielle de 2012), ou des partis indépendantistes comme les pro-flamands en Belgique, et les pro-catalan en Espagne. Au niveau européen, un nouveau parti est apparu dans l’hémicycle du Parlement Européen : le ITS (Identité, Tradition, Souveraineté). Il s'agit d'un regroupement de mouvements indépendantistes, fascistes, et extrémistes. On note actuellement la croissance du nombre  de partis et mouvements extrémistes: M5S et les néo-fascistes en Italie, le FN et le Bloc Identitaire en France, le NPD en Allemagne, le Tea Party aux Etats-Unis, ou encore le parti néonazi de l'Aube doré en Grèce. Tant de mouvements dont il faut se méfier vue leurs revendications et leurs influences.

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28 janvier 2013

La crise et les progrès sociaux.

 

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Progrès. Il s'agit d'un terme qui recouvre une infinité de domaines. Le progrès technique, le progrès scientifique, le progrès économique ou encore le progrès social. Nous allons maintenant nous intéresser à ce dernier domaine.

En temps de crise, il parfois difficile d'imaginer que le monde est en plein évolution, que les progrès soient abondants dans tous les domaines possibles, et cela notamment dans le domaine économique et social. Néanmoins l'histoire peut nous prouver le contraire. La crise implique qu'une région géographique, plus ou moins étendue, connaisse une période de tourmente, de ralentissement, en l’occurrence au niveau économique, puis sociale [les deux domaines étant liés]. Pour parvenir à améliorer la situation, les hommes politiques sont amenés à penser de nouvelles réformes. Ce fut le cas en France lors de la grande crise de 1929. C'est en 1936 que les avancées sociales furent les plus remarquables, mais avant de les aborder, il est indispensable de se référer au contexte social et économique.

La propagation de la crise financière et économique américaine entraîna la contagion de tous les États capitalistes européens en 1931. La surproduction industrielle ne trouvait plus preneurs, si bien que les paysans durent liquider leurs récoltes superflues et les industriels casser leurs prix. De fait, de nombreuses entreprises firent faillites provoquant une augmentation du taux de chômage, les paysans s'appauvrirent davantage vu que les moyens de production devinrent de plus en plus cher. Le ralentissement général de l'économie est constatable par les chiffres. En prenant 100 pour indice la production industrielle de la France en 1930, on note que celle-ci a baissé de 23 points d'indices en 1932 passant donc de 100 à 77 en seulement deux années. La misère chez les ouvriers est la conséquence directe de ce marasme économique. En effet, bon nombre de travailleurs sont victimes de licenciements dus à la faillite de leur entreprise, de plus, à cette époque le chômage était très mal voire pas indemnisé. L'économie connut donc une contraction soudaine, mais prévisible de la consommation. Il ne fallut pas compter sur la demande extérieure pour résorber ce manque, car tous les pays environnants subirent ce phénomène. Enfin, la déflation aggrava davantage la situation, car cumulée à la baisse de la production, la déflation entraîne une baisse mécanique du produit intérieur brut. Cette période fut ponctuée de grèves et manifestations. La fermeture des commerces et l'élévation du prix des produits de première nécessité contraignit la population à se sous-alimenter, si bien que les soupes populaires apparurent.

 

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En 1936, le Front Populaire arriva au pouvoir. La coalition des communistes, des radicaux de gauche et de la section française de l'internationale ouvrière permit d'aboutir le 8 juin 1936 à des accords d'urgences : les accords Matignon. Ils constituèrent un véritable progrès social. Ils contenaient effectivement le droit à une augmentation des salaires à hauteur de 7 à 15% de manière à réduire les inégalités et à relancer la consommation, la garantie du droit de grève de 1884 et le droit de se syndiquer, et par la convention collective du 11 juin 1936 les ouvriers eurent droit à un abaissement du temps de travail à 40 heures de façon à tisonner l'offre d'emplois ce qui n'était pas négligeable, mais aussi de disposer de deux semaines de congés payés. Ces nouveaux droits sont incontestablement le symbole du progrès social.

 

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27 janvier 2013

Vers un nouveau modéle d'entreprise?

 

La crise économique est un facteur multiplicateur des risques de faillite d'entreprises. Leur fonctionnement est mise à rude épreuve. Les dirigeants d'entreprises sont donc tentés, parfois contraints, d'avoir recours à des licenciements ou plans sociaux quand cela est possible (voir article chômage). Ainsi, pendant ces périodes difficiles bon nombre d'entreprises mettent la clé sous la porte ou procèdent à des restructurations ou délocalisations ayant un impact considérable sur la société , et à terme sur l'économie et la finance.

De nouveaux modèles d'économies ont fait leur apparition, d'autres se sont développés, et une minorité ont resurgi.

 

 

Le coup de jeune de la nationalisation :

 

Les risques de licenciement suite à la fermeture des hauts fourneaux de l'industrie métallurgique de Florange en Moselle a remis sur la table l'idée de nationalisation des entreprises par l’État surtout par le Ministre du Redressement Productif, M, Arnaud Montebourg, par l'impulsion des différents syndicats. La question s'est aussi posée pour les ouvriers de Pétroplus en Seine-Maritime. Aujourd'hui la grande majorité des entreprises sont privées, les quelques entreprises publiques ont pour ordre de garantir un service indispensable et accessible à la population. Les principales entreprises publiques françaises sont EDF, SNCF, Air France. La nationalisation sera t-elle un moyen de contrer le chômage en préservant sur le territoire français les entreprises et industries qui sont essentielles à son économie ? Tout dépend de la forme. On pourrait éventuellement parler de régression et non de progrès , car il s'agit d'un moyen déjà usité par notre prédécesseurs. La première nationalisation français a eu lieu en 1907 par le rachat de la Compagnie ferroviaire de l'Ouest. Mais les plus marquantes furent probablement celle de Renault en 1945 et de la SNCF en 1937. Une nouvelle vague de nationalisation a eu lieu en 1981 grâce à l'arrivée du nouveau Président de la République Française François Mitterrand. Mais suite la période de cohabitation de 1986, un processus de privatisation s'installe. De plus, la création de l'économie européenne (ordolibérale) freine considérablement le droit à la nationalisation. En effet, le courant libérale et conservateur dénonce la nationalisation en l'accusant de fausser la concurrence. L'économie française connaît un bouleversement, car l'action publique française avait jusque-là pris une place prépondérante.

Cependant l'idée actuelle de nationalisation n'est plus comparable aux décennies précédentes. On change d’ailleurs son appellation en la nommant nationalisation sociale ou bien nationalisation temporaire. Les enjeux et le contexte sont effectivement différents. Il s'agirait d'un moyen efficace pour limiter la destruction d'emplois en donnant à l’État la possibilité de racheter les entreprises prêtes à fermer ses portes pour la revendre à un entrepreneur privé quelques temps plus tard.

Garanti de l'emploi, limitation des conséquences économiques et sociales intenables, préservation du savoir-faire, action d'intérêts nationales, maintient de la vie des entreprises privées sous-traitantes, conservation des capitaux, tels sont les points forts de la nationalisation. Certes, le coût financier est considérable, mais une entreprise nationalisée produit suffisamment de biens pour être viable et cela quelque soit le contexte économique. L’État devient l'actionnaire principal, agit dans l'intérêt national ne laissant plus la vie professionnelle des employés entre les mains des spéculateurs et des actionnaires avides de profits.

Le rajeunissement de la nationalisation représente donc bien un progrès économique. Elle devient un outil puissant garantissant d'une part la bonne tenue économique et sociale, mais aussi de la concurrence dans le cas où l'entreprise parvient à trouver un nouvel investisseur.

 


 

 

Les SCOP et SCIC vers une économie sociale et solidaire :

 

Une nouvelle forme d'entreprise est en train de se développer : la Scop (Société Coopérative et Participative). Il s'agit d'entreprises détenues et gérées par les salariés. En 2011, deux cent nouvelles Scop et Scic ont vu le jour, parmi celles-ci, on note la très médiatique entreprise SeaFrance. Aujourd'hui 2046 Sociétés coopératives et participatives alimentent l'économie française. 46% d'entre-elles concernent secteur tertiaire, 21% le secteur du BTP, et 16% le secteur de l'industrie manufacturière. Au total les Scop françaises emploient près de 43000 salariés et ont produit une valeur ajoutée équivalente à 1,7 milliards d'euros en 2010. Ces entreprises semblent efficaces et durables. En effet, 71% des Scop sont toujours en fonctionnement après trois ans d'activité, les entreprises plus « traditionnelles » ne font guère mieux avec une survie de 66% après trois ans d'existence.

Plus concrètement, pour obtenir le statut de scop les salariés doivent racheter les capitaux de l'entreprise à hauteur de 50%, ce qui n'est pas toujours évident. Quelque soit la valeur investit, le salarié détient le droit de siéger à l'Assemblée Générale et a le droit de vote lors des prises de décisions. Ainsi les salariés de ces entreprises deviennent des néo-entrepreneurs et se trouvent pleinement impliqués dans la vie de leur entreprise. L'intérêt n'est plus personnel mais collectif.

Cette forme d'entreprise connaît un engouement croissant. Les raisons de créer une scop peuvent être diverses.

 

Voici trois raisons parmi tant d'autres:

-L'entrepreneur est sur le point de prendre sa retraite et ne souhaite pas revendre sont entreprise à un entrepreneur qui anéantirait l'esprit familial ou qui risquerait de démanteler le savoir-faire difficilement acquis.

-L'entreprise est sur le point de faire faillite, les salariés croient encore en la force et la réussite de leur entreprise et décident donc de la racheter pour poursuivre leur activité et préserver leur emploi.

-L'entrepreneur souhaite impliquer ces salariés dans la vie de l'entreprise de manière à les fidéliser.

 

L'atout incontestable de ces entreprises est indubitablement le fait que l'entreprise n'est plus un outil de profit personnel, mais de réussite collective. La prise de décision est partagée, les quelques bénéfices sont divisées équitablement à des personnes ancrées à l'entreprise et non plus externes, et l'emploi est garanti tant que l'entreprise est réellement viable.

Ainsi, la scop constitue un véritable progrès économique qui se développe essentiellement durant les crises. La scop n'est pas toute jeune, elle a vu le jour en 1932 en France lors de la grande crise de 1929. Celle-ci se nommait Acome et s'est transformée en scop suite à la faillite successive de l'entreprise engendrées par l'égoïsme des spéculateur.

 

 

23 janvier 2013

Progrès dans la politique économique Européenne

 

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Au temps de la fondation de l'Europe, rien ne permettait d'affirmer qu'au XXIème siècle les États européens auraient entretenu un système économique et financier commun. En effet, l'Union Européenne s'est développée au cours de la deuxième moitié du XXème siècle. Commençant pas la CECA en 1952, devenant la CEE en 1957 et pour enfin devenir l'Union Européenne. Les différents accords ont permis d'élargir progressivement les relations entre les pays géographiquement européens. Néanmoins tous les États d'Europe n'ont pas ratifiés chaque traité, car ils ont toujours été soucieux de leur souveraineté nationale, mais aussi de leurs intérêts économiques et sociaux.

Nous allons nous pencher principalement sur l'Euro-zone créée en 1998 qui réunit dix-sept État européens. L'accord qui a scellé la création de cette zone a débouché sur l'arrivée d'une monnaie unique : l'Euro. Par conséquent, il a fallu fonder une banque centrale au niveau européen qui est communément nommée sous son abréviation : BCE (Banque Centrale Européenne). A son origine les droits de cette nouvelle institution étaient limités en comparaison aux traditionnelles banques nationales ou à la Federal Reserve System (ou Fed) banque centrale américaine. En effet, le système économique européen (économie ordolibérale), en tant que fidèle de l'orthodoxie libérale, ne soutenait pas l'idée de sauvetage ou d'intervention de la finance par les États ou une quelconque institution telle que la BCE. « Les acteurs économiques régulent automatiquement la finance ». En agissant ainsi, les fondateurs de l'eurozone ne semblaient pas craindre les risques d'une crise économique et financière.

Aujourd'hui nous découvrons les réelles failles du système économique européen. Devant la crise des subprimes de 2007 et l'endettement massif des États, l'euro-zone ne sait comment agir, vu qu'elle se retrouve piégée dans son propre piège. Aucun plan de sauvetage n'était prévu, aucun État était autorisé à intervenir dans la finance de ces voisins, la Banque Centrale était dépourvue de tout pouvoir ne pouvant pas injecter de l'argent frai et de prêter directement aux États. Face à ce marasme économique, les États se devaient d'agir, d'intervenir. La Grèce fut en effet la première haute victime de cette crise, s'enlisant dans une dette publique insoutenable et impossible à renflouer. De fait, ses taux d'emprunts augmentèrent de manière significative n'arrangeant rien. Après la Grèce, l'Espagne, l'Irlande, le Portugal connurent le même destin.

Les idées et propositions se succédèrent, cependant nombreuses d'entre-elles ont été abandonnées, tel est le cas des Eurobonds qui est caricaturalement une mutualisation des dettes (publiques???). C'est alors qu'est apparu le premier fond européen de soutien nommé Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) en 2010 rapidement remplacé par le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) en 2012, car ce premier fond était temporaire et devait s'étendre sur une période de trois ans, alors que le second est censé devenir permanent. Concrètement ces fonds permettent , comme son nom l'indique, de stabiliser la finance européenne en mettant à disposition de tout État européen, désireux d'obtenir une aide financière, de contracter un emprunt. Cette grande avancée pour l'économie européenne est l'image du progrès économique malgré la période de crise.

Néanmoins toute innovation a ses défauts. En l'occurrence, le MES présente deux inconvénients majeurs. Dans un premier temps tous les États européens doivent être contributeur selon leur capacité financière, car le fond correspond à une somme de 700 milliards d'euros ce qui représente une somme considérable. Dans un deuxième temps, c'est parce que cette somme est conséquente que l'emprunt est valable sur du court ou du moyen terme. Le principal vice de cet emprunt est que le demandeur est contraint d'activer un plan d'urgence dans son pays en mettant en place un politique d'austérité, politique fidèle au système libéral. Ce plan est un danger. Il aggrave la crise, car il réduit les marge de l’État qui pratique cette politique tout simplement par des coupes dans les dépenses publiques et des ralentissement de croissance d'aides financière par rapport à l'inflation par exemple. C'est politique est néfaste tant pour l'économie que pour la société. Cela est notable en Grèce, au Portugal et en Irlande qui sont les trois seuls pays actuellement abonnés aux mesures contraignante du FESF.

Au cours du deuxième semestre de 2012, Mario Draghi , le Président de la Banque Centrale Européenne, a décidé, alors que ce droit lui est interdit par les plus hautes instances de l'Union Européenne, de racheter les titres des marchés secondaires. Il souhaite néanmoins que les États désireux de profiter de ce soutien fassent la demande officielle d'aide du MES s'accompagnant donc d'un exercice d'austérité. Mais M M.Draghi n'a pas été légitimé à prendre des décisions de la sorte et d'imposer ses exigences.

Cette action permettra peut-être d'inciter les instances européennes à repenser les fonctions de la BCE.

 

Certes, ces avancées alimentent considérablement la crise et la pauvreté des citoyens, mais il s'agit d'un véritable symbole du progrès économique en temps de crise. Malgré les nombreuses inacceptables conséquences, l'Europe marche dans le bon sens et se dirige de plus en plus vers une Europe Fédérale. Notons aussi qu'en début 2013 sera créé une union bancaire européenne qui donnera droits à la BCE d'analyser, d'observer les banques européennes pour éviter toutes dérives financières.

 

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3 janvier 2013

Le patrimoine: bienfaits ou méfaits ? (prologue à l'article "Investissements" )

 

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L'épargne constitue la partie non dépensée du revenu disponible. La population française est l'une des populations les plus épargnantes au monde. En effet, son épargne représenterait la coquette somme de 11300 milliards d'euros ce qui équivaut à six fois la richesse créée en France par an . En temps de crise, il est intéressant de savoir s'il s'agit d'un bon facteur économique. Mais les économistes sont partagés quant à la bienfaisance de celle-ci. Au niveau microéconomique, les uns, notamment les classiques, soutiennent la thèse de l'investissement différé donc la demande créée par l'offre, les autres, les keynésiens, opposent l'acte d'épargne et l'acte d'investissement, car de nos jour l’investissement se fait essentiellement par la contraction de crédit auprès d'intermédiaires. Ainsi, selon Keynes, l'épargne représenterait la privation de fonds monétaires dans l'économie, car il considère contrairement aux classiques que c'est la demande qui influe sur l'offre.

De là, nous pouvons tirer la conclusion que l'épargne excessive est un facteur multiplicateur de crise lorsqu'elle est sur-développée. En effet, si la dépense nourrit l'économie, les dirigeants d'entreprises sont incités à poursuivre leur production pour satisfaire la demande à venir, et cela par le principe d'anticipation. Au contraire, si la demande tend à diminuer sa consommation, les dirigeants seront tentés de réduire la production les mois suivant entraînant de fait la diminution des salaires et provoquant le cercle vicieux évoqué dans l'article sur le chômage.

 

Pourquoi les ménages épargnent-ils ? D'un point de vue macroéconomique, les économistes divisent l'épargne en trois grandes familles : liquidité, précaution, accumulation.

Le première est probablement la plus courante, elle sert à faire face aux achats compris entre la réception de deux revenus. La deuxième permet aux ménages de se constituer une réserve de secours. Elle devient plus visible lors des périodes relativement dures telles que les périodes de crise ou de récession. Enfin, la troisième a souvent pour objectif de créer un patrimoine ou de réaliser un projet personnel (achat immobilier, plus-values spéculatives,..).

En France, les près des deux tiers des actifs sont non-financiers et le tiers restant financier. En d'autres termes, le patrimoine des ménages est investi à hauteur de deux tiers dans l’immobilier et biens durables. Le reste est donc placé pour 39% dans des assurances-vies et pour 21% dans des comptes sur livret.

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Comme nous l'avons vu précédemment, il est, dans certains cas, néfaste pour l'économie de conserver de l'argent dormant, car il s'agit d'une monnaie immobilisée qui ralentit le jeu de l'offre et de la demande. Il faut aussi se méfier de l'investissement immobilier, car ce marché est variable selon les conjonctures économiques mais engendre dans certaines situations des conséquences notables comme les effets de bulle immobilière. Il s'agit d'une action spéculative. Lorsque l'immobilier semble un investissement sûr, les particuliers tendent à y engager leurs épargnes pour se constituer un patrimoine. La quantité de biens immobiliers diminuant, leur valeur continue de croître entraînant à la fois la vente de biens pour obtenir une plus-values, mais aussi à construction de nouveaux biens. La progression se brise littéralement quand le nombre de biens devient trop élevé engendrant une dévaluation importantes des biens immobiliers. Ce fut notamment le cas en Espagne. Dans un premier temps le gouvernement incitait les espagnols à devenir propriétaire par des avantages fiscaux, si bien que la bulle a gonflé et lorsque la quantité de logements fut trop importante, l'immobilier a perdu sa valeur. Aujourd'hui près de 80% des espagnols seraient propriétaires, mais en 2008, 28% des maisons construites entre 2001 et 2007 auraient été vacantes. Beaucoup d'espagnols n'ont pas su rembourser les crédits qu'ils ont contractés pour financer leur nouvelle habitation, ils furent donc expulsés et selon leurs normes bancaires, ils doivent malgré tout restituer l'intégralité de leur emprunt. Certes, les taux d'intérêts étaient peu élevés, mais les banques prêtaient pour des durées de cinquante ans.

En France, ce schéma ne semble pas d'actualité, car le pays manque de logements, mais il faut se méfier des systèmes spéculatifs sournois qui minent l'économie et endettent la vie des Hommes. Une nouvelle fois le système économique se retrouve court-circuité vu que les ménages restreignent leurs dépenses en bien de consommation qui influence la production et donc la société elle-même.

 

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3 janvier 2013

Emission sur France Culture abordant le sujet de la limitation des actions spéculatives

3 janvier 2013

Le chômage: un frein économique. (prologue à l'article "Investissements" )

 

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La tâche la plus contraignante des entreprises est probablement l'anticipation de la variation de la consommation. Cette difficulté est d'autant plus grande en période de récession ou de crise, car la demande devient instable ce qui laisse les entreprises dans le flou, produisant de manière incertaine. En effet, lorsque la consommation diminue, l'entreprise doit réduire l'offre. Dans le cas contraire, elle devrait tailler dans ses marges voire vendre à perte ce qui est interdit et surtout absurde. La contraction de la demande entraîne donc une diminution des profits. Là est bien le problème, car les profits servent , en partie, à financer le facteur capital et le facteur travail. Pour le premier cas, l'entreprise doit faire face aux amortissements, c'est-à-dire aux coûts des machines et de l'établissement nécessaires à la production. Il faut qu'elle puisse rembourses les créances contractées qui lui ont permis d'acquérir ses capitaux fixes et roulants, mais aussi de les entretenir. Pour le second cas, elle doit verser chaque mois le salaire de ses employés qui sont indispensables à la production.

Ainsi, la diminution des profits engendre, de fait, l'inutilité de quelques facteurs de production : certaines machines fonctionneront à vide, certains employés deviendront superflus. L'entreprise doit donc s'adapter à ce changement de production. Elle peut avoir recours à la restructuration pour fermer les branches les moins rentables ou délocaliser son établissement vers des pays où le coût du travail est moindre. Dans les cas les plus extrêmes comme une faillite, l'entreprise dépose le bilan. Les conséquences sociales sont importantes, car il s'agit dans les trois cas de suppressions de postes réduisant le marché du travail vu que moins d'emplois sont à pourvoir.

Pour la restructuration comme pour la délocalisation, l'entreprise peut demander aux salariés victimes de se reconvertir pour être mutés et/ou intégrés dans un autre domaine de compétence au sein même de l'entreprise. Par contre, lors de conjonctures économiques particulièrement mauvaises, nombreuses sont les entreprises qui se trouvent en voie de cessation de payement, quelques autres ne peuvent ni se restructurer ni délocaliser, ainsi la marge de manœuvre se restreint et doit donc procéder à des suppressions de postes sans reconversion. Pour amortir les effets d'un licenciement sec qui serait à la fois néfaste pour l'économie que pour le social, l'entreprise est en mesure de mettre en place des plans sociaux, toutefois si cette dernière possède plus de cinquante salariés et qu'elle devrait se séparer d'au moins dix employés sur une durée d'un mois. Ces plans sociaux offrent trois grandes possibilités : soit réduire le temps de travail, soit réorienter les employés vers des formations ou la réalisation de leurs projets personnels, soit d'effectuer des préretraites. Dans les cas les plus extrêmes, les entreprises ne sont pas en mesure d'aménager des plans sociaux, le licenciement devient donc inévitable. L'exemple actuel le plus concret est sans équivoque la retructuration du groupe PSA, car il procède à des suppressions d'emplois conséquents suite à la diminution de son chiffre d'affaire. En effet, la baisse des ventes de véhicules en France en 2012 est de 14% par rapport à 2011, si bien que le constructeur PSA, qui est l'un des plus affecté par la diminution des ventes, a décidé au cours de l'année 2012 de fermer l'établissement de production d’Aulnay : trois milles postes seront donc supprimés. A cela s'ajoute d'autres suppressions d’emplois au sein de ce même groupe pour pouvoir restructurer, mais aussi réorganiser. En somme, le groupe prévoit de détruire quelques huit milles emplois en France d'ici 2014. Mais en France, le groupe PSA n'est pas le seul à licencier. Aujourd'hui de nombreuses entreprises sont prêtes à supprimer des emplois comme Sanofi (près de deux milles emplois seraient de nouveau menacés selon le syndicat de la la CFDT alors que quatre milles emplois ont d'ors et déjà été supprimés entre 2009 et 2011), l'industrie métallurgique de Florange ( ), mais c'est aussi Pétroplus (quatre cents soixante-dix emplois qui risque de disparaître), AirFrance (suppression de 5122 emplois d'ici 2013, le volailler de Graincourt (trois milles quatre cents emplois menacés dont mille déjà détruits), ArcelorMittal de Florange (six cents soixante-et-onze emplois menacés), Electrolux (quatre cents dix-neuf emplois).

Mais il ne s'agit pas uniquement d'un phénomène français. Le monde entier doit faire face à ces problèmes. Comparons l'évolution des taux de chômage. En France, le taux de chômage est passé de 9,9% en fin 2011 à 10,3% en Fin 2012. Sur la même échelle de temps penchons nous sur les quelques pays Européens : Allemagne de 5,6% à 5,4% ; Espagne : de 23,1% à 26,2% ; Italie de 9,5% à 11,1% : Grèce de 21,3% à 26%, Portugal de 14,6% à 16,3% ; Union des 27 de 10% à 11,7%. Et au niveau mondial : États-Unis de 8,5% à 7,7% ; Japon de 4,5% à 4,2%. (*) Par ces chiffres nous pouvons constater que seul l'Allemagne est parvenue à réduire de manière significative le taux de chômage. Mais cela ne s'est pas fait sans conséquences, car il faut souligner que l'Allemagne a augmenté de manière significative le travail à temps partiel réduisant, de fait, les salaires.

Le chômage est un facteur d'aggravation de crise, car il engendre inévitablement le revenu des ménages, or si l'on taille dans le revenu des ménages ceux-ci contracteront leurs dépenses donc leur consommation, et comme nous l'avons vu précédemment la diminution de la consommation entraîne la baisse de la production ce qui augmente les risques sociaux. Il s'agit donc d'un cercle vicieux. De plus, en périodes de difficulté financière, les ménages ont tendance à augmenter leur épargne ralentissant une fois de plus la consommation.

Les économistes keynésiens démontrent que l'offre entretient sa propre demande. D'ailleurs Keynes disait : « Le principe de l'épargne , poussé à l'extrême, détruirait le motif de la production. Si chacun se contentait de la nourrir la plus simple, du vêtement le plus pauvre et de la maison la plus humble, il est certain qu'il n'existerait pas d'autre sorte de nourriture, de vêtements ni de maison. » Il disait aussi qu'il fallait dissocier autant qu'il est possible le revenu des agents de leur emploi ce qui éviterait que le chômage n'oblige les chômeurs à réduire leurs dépenses permettant de réduire le multiplicateur de crise et la stabilisation de l'économie.

 

(*): chiffres Eurostat

 

 

 

3 janvier 2013

Investissements: essentiel?

 

L'investissement est l'utilisation de fonds monétaires en actif ou en passif dans le but d'effectuer des recherches comme dans le domaine des recherches & développements ou d'acquérir un bien sous forme de capitaux. Tout acteur économique peut investir son épargne. Il peut éventuellement avoir recours à un emprunt à crédit ou obligations pour faciliter le financement. Nous allons nous intéresser plus particulièrement aux investissements des sociétés non-financières autrement dit les entreprises.

Celles-ci ont pour seul objectif d'accroître leurs profits, leurs bénéfices, ainsi elles doivent être compétitives par rapport à leurs concurrentes. Elles peuvent donc opter pour deux solutions, soit baisser les coûts de production en diminuant les coûts salariaux ou en substituant le travail des salariés par des capitaux, soit en encensant l'image de la marque en améliorant la qualité du produit proposé. Cela est possible en innovant, et l'innovation résulte d'un investissement généralement financier dans le domaine de la recherche scientifique et/ou technique. L'image de l'entreprise désireuse d'offrir un produit innovant est largement représenté par le géant Apple.

Pour investir l'entreprise se doit d'être solvable c'est-à-dire qu'elle doit être économiquement potable, elle doit donc posséder des fonds minimums et une demande suffisante pour faire face aux dépenses. Référons nous quelques instants aux articles qui se référent au chômage et à l'épargne. Nous avons vu que le chômage réduit la consommation et augmente dans certain cas l'épargne pour pouvoir faire face financièrement à l'avenir. Mais cette baisse de consommation engendre une baisse mécanique de la production donc du bénéfice. La réduction des bénéfices entraîne à son tour des baisses d'investissements. De plus, la baisse de la production et les licenciements de salariés témoignent de la santé fragile d'une entreprise ce qui dégrade la solvabilité.

Les progrès scientifiques et techniques dépendent des innovations, donc plus étroitement des investissements. Ainsi, lors de conjonctures économiques dépressives telles que les crises ou périodes de dépression les progrès ralentissent, car les entreprises se portent mal d'un point de vue financier. Les progrès ralentissent, mais ne sont jamais nuls. En effet, les entreprises sont réparties sur différents domaines et se spécialisent, or tous les secteurs et domaines ne sont pas victimes des crises. Nous pouvons reprendre l'exemple de l'industrie automobile. En France, l'achat de nouveaux véhicules a considérablement baissé en 2012, de même aux États-Unis, si bien que les entreprises restreignent leurs dépenses et procèdent à des restructurations. Ces périodes noires pour les industries d'automobiles freinent considérablement l'investissement dans les nouvelles technologies pouvant être intégrées à la voiture de demain. Cependant certains domaines comme les produits multimédias dits ''high tech'' résistent et se portent parfois très bien. C'est le cas du français Archos qui propose une large gamme de produits de haute technologie comme les tablettes tactiles ou les baladeurs multimédias, car se sont des produits à forte valeur ajoutée. Ainsi le chiffre d'affaire de cette entreprise a doublé entre 2010 et 2011, si bien que celle-ci a vu ses ambitions fleurir.

Les entreprises ne sont pas les seules à pouvoir investir dans les recherches, les États peuvent aussi le faire, mais en temps de crise, le budget dédié à la recherche diminue. Pour exemple, l'évolution du budget prévu pour le Centre National de la Recherche Scientifique (communément nommé CNRS) décélère depuis quelques années.

Entre 2011 et 2013, le budget a augmenté uniquement de 6%, passant de 3,2 milliards d'euros en 2011 à 3,4 milliards d'euros en 2013. Ce budget freine les ambitions toujours plus nombreuses des chercheurs.

 

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18 décembre 2012

Construction en cours...

 

 

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La crise est-elle un frein au progrès?
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