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La crise est-elle un frein au progrès?
23 janvier 2013

Progrès dans la politique économique Européenne

 

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Au temps de la fondation de l'Europe, rien ne permettait d'affirmer qu'au XXIème siècle les États européens auraient entretenu un système économique et financier commun. En effet, l'Union Européenne s'est développée au cours de la deuxième moitié du XXème siècle. Commençant pas la CECA en 1952, devenant la CEE en 1957 et pour enfin devenir l'Union Européenne. Les différents accords ont permis d'élargir progressivement les relations entre les pays géographiquement européens. Néanmoins tous les États d'Europe n'ont pas ratifiés chaque traité, car ils ont toujours été soucieux de leur souveraineté nationale, mais aussi de leurs intérêts économiques et sociaux.

Nous allons nous pencher principalement sur l'Euro-zone créée en 1998 qui réunit dix-sept État européens. L'accord qui a scellé la création de cette zone a débouché sur l'arrivée d'une monnaie unique : l'Euro. Par conséquent, il a fallu fonder une banque centrale au niveau européen qui est communément nommée sous son abréviation : BCE (Banque Centrale Européenne). A son origine les droits de cette nouvelle institution étaient limités en comparaison aux traditionnelles banques nationales ou à la Federal Reserve System (ou Fed) banque centrale américaine. En effet, le système économique européen (économie ordolibérale), en tant que fidèle de l'orthodoxie libérale, ne soutenait pas l'idée de sauvetage ou d'intervention de la finance par les États ou une quelconque institution telle que la BCE. « Les acteurs économiques régulent automatiquement la finance ». En agissant ainsi, les fondateurs de l'eurozone ne semblaient pas craindre les risques d'une crise économique et financière.

Aujourd'hui nous découvrons les réelles failles du système économique européen. Devant la crise des subprimes de 2007 et l'endettement massif des États, l'euro-zone ne sait comment agir, vu qu'elle se retrouve piégée dans son propre piège. Aucun plan de sauvetage n'était prévu, aucun État était autorisé à intervenir dans la finance de ces voisins, la Banque Centrale était dépourvue de tout pouvoir ne pouvant pas injecter de l'argent frai et de prêter directement aux États. Face à ce marasme économique, les États se devaient d'agir, d'intervenir. La Grèce fut en effet la première haute victime de cette crise, s'enlisant dans une dette publique insoutenable et impossible à renflouer. De fait, ses taux d'emprunts augmentèrent de manière significative n'arrangeant rien. Après la Grèce, l'Espagne, l'Irlande, le Portugal connurent le même destin.

Les idées et propositions se succédèrent, cependant nombreuses d'entre-elles ont été abandonnées, tel est le cas des Eurobonds qui est caricaturalement une mutualisation des dettes (publiques???). C'est alors qu'est apparu le premier fond européen de soutien nommé Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) en 2010 rapidement remplacé par le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) en 2012, car ce premier fond était temporaire et devait s'étendre sur une période de trois ans, alors que le second est censé devenir permanent. Concrètement ces fonds permettent , comme son nom l'indique, de stabiliser la finance européenne en mettant à disposition de tout État européen, désireux d'obtenir une aide financière, de contracter un emprunt. Cette grande avancée pour l'économie européenne est l'image du progrès économique malgré la période de crise.

Néanmoins toute innovation a ses défauts. En l'occurrence, le MES présente deux inconvénients majeurs. Dans un premier temps tous les États européens doivent être contributeur selon leur capacité financière, car le fond correspond à une somme de 700 milliards d'euros ce qui représente une somme considérable. Dans un deuxième temps, c'est parce que cette somme est conséquente que l'emprunt est valable sur du court ou du moyen terme. Le principal vice de cet emprunt est que le demandeur est contraint d'activer un plan d'urgence dans son pays en mettant en place un politique d'austérité, politique fidèle au système libéral. Ce plan est un danger. Il aggrave la crise, car il réduit les marge de l’État qui pratique cette politique tout simplement par des coupes dans les dépenses publiques et des ralentissement de croissance d'aides financière par rapport à l'inflation par exemple. C'est politique est néfaste tant pour l'économie que pour la société. Cela est notable en Grèce, au Portugal et en Irlande qui sont les trois seuls pays actuellement abonnés aux mesures contraignante du FESF.

Au cours du deuxième semestre de 2012, Mario Draghi , le Président de la Banque Centrale Européenne, a décidé, alors que ce droit lui est interdit par les plus hautes instances de l'Union Européenne, de racheter les titres des marchés secondaires. Il souhaite néanmoins que les États désireux de profiter de ce soutien fassent la demande officielle d'aide du MES s'accompagnant donc d'un exercice d'austérité. Mais M M.Draghi n'a pas été légitimé à prendre des décisions de la sorte et d'imposer ses exigences.

Cette action permettra peut-être d'inciter les instances européennes à repenser les fonctions de la BCE.

 

Certes, ces avancées alimentent considérablement la crise et la pauvreté des citoyens, mais il s'agit d'un véritable symbole du progrès économique en temps de crise. Malgré les nombreuses inacceptables conséquences, l'Europe marche dans le bon sens et se dirige de plus en plus vers une Europe Fédérale. Notons aussi qu'en début 2013 sera créé une union bancaire européenne qui donnera droits à la BCE d'analyser, d'observer les banques européennes pour éviter toutes dérives financières.

 

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